Ce qui caractérise la vie c'est un coeur qui palpite lorsqu'elle s'anime autour en accompagnant le temps... Quand le passé entre dans le présent on s'aperçoit que chaque moment est unique à vivre sous un ciel multicolore...

On te donne un soleil levant flamboyant,

Le secret de sa douce chaleur déployant,

Ses couleurs sur l'arc-en-ciel des sensations,

Où s'étale à perte de vue ton bel horizon.

On te donne les étoiles à la nuit tombée,

Berceuses magiques de tes rêves imbibés,

Par ta  prière lointaine murmurée avec foi,

Tendrement dans l’émoi surgit l’autrefois.

On te donne l'eau de source pour te désaltérer,

Purifier l'âme et le corps de tous ses péchés,

Refermant les blessures de ton âme écorchée,

Son chant liquide coule sur ton chemin de beauté.

On te donne une mer pure aux reflets azurés,

Où devant ta porte les vagues dansent la liberté,

Avec le vent, la gelée, la neige, la brume et le feu,

Rassemblent les forces divines pour t'unir à Dieu.

On te donne les arbres, la terre, les oiseaux,

Les ruisseaux silencieux jonchés de roseaux,

Des champs de tournesols et de coquelicots,

Le concert de la nature qui résonne dans l'écho.

On te donne des caresses sur un nuage de baisers,

Les mains du bonheur ouvertes aux larmes de rosée,

Ruisselantes d’amour sur un visage paré de merveilleux,

Où le souffle précieux de vie brille dans tes yeux.

On te donne une voix pour chanter la tendresse,

Un sourire teinté de joie au milieu de la tristesse,

La force de croire en toi en acceptant tes faiblesses,

La lumière pour contempler le destin avec sagesse.

On te donne la vie pour célébrer une nouvelle naissance,

Annoncée par le cri de l'enfant, jour de réjouissance,

T'enveloppant d’infinie douceur bercée d'émotions,

Où vient le temps d'écouter en silence sa respiration.

Puisque tu reçois tant, à ton tour tu vas donner,

A ceux qui sont noyés dans leurs larmes inconsolées,

A ceux qui ont trouvé en ta présence l'amitié sincère,

A ceux qui désespèrent et que tu laisses derrière.

                            Corinne

Dans ce monde où nous nous hâtons, nous ne prenons plus le temps de regarder la vie et de lire le monde qui nous entoure. N'oublions jamais que le temps est une part de nous qui passe...

Prends le temps d’humer les sentiers embaumés de fragrances,

Te menant vers les forêts de lumière gorgées d’incandescence,

Lorsque le soleil allume ses flambeaux en ouvrant ses rayons infinis,

Pour accueillir le vent d’automne à travers sa pétulante symphonie.

Prends le temps d’interroger les larmes secrètes de ton cœur,

En laissant chaque goutte d’émoi s’écouler de ton ciel intérieur,

Sous l’astre rougeoyant où le souffle radieux de ton esprit libre,

S’élève au sommet du calme vespéral  le corps en équilibre.

Prends le temps de dévisager la vie en t’arrêtant en chemin,

De tourner les pages jaunies d’un vieux livre d’une seule main,

Où les souvenirs éloignés fusent en cascade au-delà du temps,

Gravant sur le tissu de ta mémoire les bribes de l’éternel instant.

Prends le temps d’écouter le doux chant de la blanche colombe,

Messagère de paix prête à te confier une mission qui t’incombe,

Dans l’immensité fragile où tu places ta confiance en l’amour,

Cette bougie divine éclaire ton regard d’espoir au lever du jour.

                                      Corinne

Mon cœur flambe sous la clarté de ton ciel,

S’abandonne au vertige de l’instant sensoriel,

Dans la douceur sereine de l’étreinte infinie,

Déferlant sa passion à nos lèvres réunies.

Lorsque tes mains me touchent tout palpite,

Dans le flux du désir jouissif d’un lieu insolite,

Sculptant l’extase sur l’aube tendre ajourée,

Enrobant de lumière soyeuse nos corps moirés.

Je navigue sur la puissance des eaux limpides,

Sans craindre la fureur de ses courants rapides,

En écoutant chaque battement de ton cœur,

S’accorder aux rais de mes yeux enjôleurs.

J’écoute assise près des rivages bleutés,

Tes mots respirer l’âme des marées agitées,

Embrasant l’immensité d’amour heureux,

Sur mes rêves de bonheur d’une vie à deux.

                     Corinne

Le genre humain se lasse d’aimer au singulier et préfère voyager d’un cœur à l’autre. Peut-il prétendre rechercher la fidélité auprès d’une rencontre éphémère ?

Avec l’amour il y a toujours un mais qui revient peut-être parce que le toujours n’existe pas. Je cesse de me demander pourquoi pour mieux le vivre dans l’instant avant que ces questions ne se transforment en fardeau.

Si l'amour nous fait éprouver du désir il nous fait également ressentir la souffrance.

Je cueille mes larmes en libérant tout leur fiel et en emportant cette trame dans mon silence qui demain ne deviendra qu'un souvenir.

Si l'amour est plus fort que tout il nous faut survivre lorsqu'il nous quitte.

C’est en donnant de soi-même que l’on donne véritablement que ce soit en amour ou en amitié.

Lorsque le chagrin se dépose au plus profond de notre être il nous est possible de connaître enfin la joie.

Lorsque le silence se pose, l’absence revient par cet amour infini qui nous brise parfois vibrant d’espoir extrême.

Laissons la lumière entrer dans nos cœurs pour s’émerveiller en dévisageant la vie et s’abandonner à la beauté de l’instant.

                                                           Corinne

Jean Ferrat ~ Raconte-Moi La Mer

Hommage à ce grand chanteur

Juste après la guerre, les marins-pêcheurs, en vue d'Etel après quinze jours en mer, accostaient sur l'îlot de Rohellan et pêchaient des pouces-pieds, pour varier l'ordinaire fait de thon... Mon grand-père connaissait bien ces hommes puisqu'il était navigateur dans l'âme depuis l'âge de 16 ans.

Marins de tout temps,

S’éloignent de la terre,

Pour rejoindre l’océan,

Amoureux de cette mer.

Contre vents et marées,

Affrontent les tempêtes,

Surmontent les dangers,

Durant les jours de fête.

Courageux matelots,

A bord d’un chalutier,

Capturent sous les eaux,

Poissons et crustacés.

Ils chantent leur calvaire,

Pour apprivoiser l’absence,

Ames braves et solitaires,

Gardent foi et confiance.

Certains périssent noyés,

Sous les flots déchaînés,

Les corps portés disparus,

Espoir à tout jamais perdu.

Femmes et familles entières,

Guettent du quai leurs maris,

Invoquant la Vierge Marie,

Qui accueille leurs prières.

Epuisés sous la grisaille,

Cœurs serrés qui tenaillent,

Triomphent du naufrage,

Avec des cris sur le rivage.

              Corinne