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    Tout près de moi

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Entends les larmes du monde couler à grands flots,

    Jusqu’aux frontières muettes poussant des sanglots,

    S’évaporant au soleil sous l’œil désarmé du temps,

    Ayant perdu la trace des pas de l’être combattant.

     

    Entends le chagrin ruisseler dans les regards d’errance,

    Telle une averse d’eau pure nourrie de transparence,

    Pleuvant sur nos déserts statiques au-dessus des songes,

    Cherchant asile sur l’autre rive quand l’émoi se prolonge.

     

    Entends le cri du nouveau-né annoncer sa présence,

    A l’aube brodée d’un blanc de soie pourprée de luisance,

    Enveloppant ce joli berceau avec le sel de l’amour,

    Dans l’écho de la joie émouvante s’irradiant autour.

     

    Entends le silence dans le rivage de mon cœur,

    Murmurer au vent mes secrets satinés de bonheur,

    Au creux de l’instant où tout renait quand l’un meurt,

    Comme une rivière sans fin enlaçant chaque heure.

     

    Entends la voix de l’espérance d’une ardeur flamboyante,

    Calmer tes mains s’agitant lorsque la vie devient bruyante,

    Et que la peur te foudroie dans ce grand tunnel obscur,

    Où tu implores le ciel de conjurer l’inévitable blessure.

     

    Regarde mon visage se refléter dans tes yeux de velours,

    Ondoyer sous la lumière opaline caressant le jour,

    Tandis que nos corps enlacés respirent à l’unisson,

    S’abandonnent dans la plénitude au premier frisson.

     

                                       Corinne

     


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    La venue d'un ange

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il était une fois

    Sur un nuage de soie

    Un petit ange éthéré

    Aux ailes mordorées.

     

    Il rêvait toujours

    La nuit et le jour

    D’aller sur terre

    Vêtu de lumière.

     

    Que voulait-il faire

    Dans notre univers

    En tombant du ciel

    Sous une pluie de fiel ?

     

    Je crois bien mon garçon

    Qu’en prenant sa décision

    Il avait pour seule mission

    De t’offrir la bonne direction.

      

                Corinne

       


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    Françoise Hardy - L'Amitié - 1965

    L'amitié est notre table, notre foyer...

     

    *Ce poème je le dédie à mon amie Véronique*

     

    Tu es l’amie fidèle de ma vie solitaire,

    Connaissant tous mes maux amers,

    Les entailles de ma vie jamais visitées,

    Où coulent tous mes chagrins collectés.

     

    Au fond du ciel le temps tisse les liens,

    Unissant la tendre chaleur de nos mains,

    Essentielle dans l’instant de complicité,

    Où résonne l’écho des songes récoltés.

     

    Tes mots de bonne compagnie se hissent,

    Vers mon éther lorsque l’émotion glisse,

    En tressant mes souvenirs sommeillant,

    Accrochés le jour à l’espoir bienveillant.

     

    Dans la joie muette l’échange révèle,

    Le partage étanchant le destin cruel,

    Remplissant mon néant de sentiments,

    Evoquant notre précieux attachement.

     

    Mon cœur ressuscité par ta présence,

    En attente de l’ultime renaissance,

    A la couleur de ton regard de lumière,

    Esquissant nûment la fusion singulière.

     

    Dans le silence des heures offensées,

    J’écoute la profondeur de tes pensées,

    M’offrir tout de la tendresse exultée,

    Délivrant l’amertume en captivité.

                 

                       Corinne


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     Amoureusement nous

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ensemble découvrons le temps des saisons,

    Lorsque notre amour se pose à l’horizon,

    Pendant que le désir grandit avec volupté,

    Offrant au corps une étreinte d’éternité.

     

    Par ton aura enflammée mon âme soudain vibre,

    Blottie dans chacune de tes délicates fibres,

    Où nos ardeurs incorrigibles dévorent la vie,

    Sur un  joli tempo parfumant l’aube assouvie.

     

    Le bleu du ciel s’étend sur tes yeux clairs,

    Profilant une lumière d’arabesques dans l’air,

    Inondant ma peau de sueurs au doux respir,

    A l’heure d’incandescence de nos éclats de rire.

     

    Cueillir tes baisers jusqu’au feu de l’aurore,

    Sur ta bouche insatiable une fois encore,

    Frissonnante d’émotion dans l’instant figé,

    Où chaque mot fredonné poursuit son trajet.

     

    Caressant mon cœur en tandem dénudé,

    Tes ailes de zéphyr viennent me border,

    Quand le silence se tait auprès de ton âtre,

    Nourrissant d’harmonie nos nuits folâtres.

     

                            Corinne

     


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    Et si parfois j’en ai les larmes aux yeux,

    De voir les enfants inconsolés trembloter,

    Attendre un nouveau foyer à mille lieues,

    Trop jeunes pour comprendre la réalité.

     

    Dans ce choix que les parents ont su faire,

    Sous une pluie pénible brillante de force,

    De souhaiter du bien aux fruits de la chair,

    En écoutant la conscience qui s'efforce.

     

    Et si ma plume larmoie aujourd’hui,

    Crachant sur le papier la souffrance,

    De ces anges solitaires dans la nuit,

    Les mains frêles tendues vers l’absence.

     

    Puisse dans l'âme le monde s'imprimer,

    Et entendre ces petits êtres de l’avenir,

    Dans la tristesse du jour amer réclamer,

    Le soleil qui rallumera leurs sourires.

     

    Au lointain résonne l’écho de leurs voix,

    Comme un souffle intérieur et précieux,

    Remerciant la vie pour la première fois,

    De semer des étoiles au fond des cieux.

     

    Dans la lumière glacée des corps alignés,

    Quelques familles répondent à l’appel,

    Ouvrent leurs bras à ces cœurs chagrinés,

    Les enveloppant de chaleur éternelle.

     

    Le plus tendre et doux baiser déposé,

    Sur un visage noyé dans un regard vide,

    Procure l’émotion aux bébés délaissés,

    Par une bouffée d’amour qui les guide.

     

    Et si le bonheur d’être aimé et d’exister,

    Dans ces endroits brodés de tendresse pure,

    Les bouts de choux rayonnent de sérénité,

    Confiants et heureux oubliant l’obscur.

     

                      Corinne


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